Frédéric Treffel est un artiste autodidacte, né en 1975 à Arlon (BE) où il y vécut jusqu’en 1993. Au terme de ses études il revient y vivre. Il s’engage dans divers projets culturels au niveau local et travaille pour la presse culturelle luxembourgeoise. Pour des raisons professionnelles il déménage à Bruxelles en 2001, ville dans laquelle il vit et travaille actuellement.

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Au début des années 2000 il y intègre un collectif d’artistes et expose ses peintures accompagnées de productions musicales en différents lieux bruxellois et à l’étranger. S’en suivent dix années conduites par d’autres projets personnels tout en retrouvant ponctuellement Filip MARKIEWICZ dans différentes performances au Grand-Duché de Luxembourg.

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En 2019, à la suite d’un voyage au Japon, il reprend une pratique artistique à partir du papier et de l’encre, « Perspectives de nouveaux horizons ». Cette série de dessins s’attache à reproduire une cartographie du monde. Déliés de la violence, ces nouveaux horizons sont en fait des rassemblements humains qui produisent de nouveaux territoires, à leurs tours déliés de la notion de frontière puisque mouvants. Cette série engage une autre série, « Territoires ». L’artiste au moyen de lignes et de points produit un ensemble de territoires et d’espaces reliés entre eux. La question du lien et de la rencontre est toujours présente dans son travail.

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Entre ces deux séries, intervient le confinement. A cette époque il utilise des photos de presse, qu’il reproduit en dessin, noir et blanc, comme seule tentative possible d’éloigner ce trop de réel et d’engager cette époque dans l’histoire et non comme un fait divers.

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Après un retour bref à la peinture sur toile en 2022 dans le cadre d’un solo show, Frédéric Treffel rencontre Vincent WITOMSKI. Cette rencontre va le conduire à chercher et explorer d’autres facettes dans sa production. Il poursuit sa démarche d’historicisation de son œuvre en réutilisant une œuvre d’une précédente exposition comme point de départ de la suivante et en changeant systématiquement de médium, d’exposition en exposition. Cette nouvelle collaboration l’engage également à poursuivre sa recherche autour de la question de l’œuvre comme une finalité en soi. Son envie : faire d’une œuvre l’outil à une autre production. Ce terme de production, en place de création, fait son apparition dans sa réflexion courant 2023. Frédéric Treffel décide d’utiliser ses dessins et de les animer afin qu’ils puissent être projetés sur d’autres œuvres que les siennes, sur d’autres corps et sous forme d’installation reprenant ses obsessions que sont le noir, le refuge et l’errance, thèmes qui viennent prolonger son travail sur les territoires et les zones.

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A l’invitation d’un festival bruxellois, il renoue avec Susanne BENTLEY (danse performance) afin de produire \ɑ̃tʁ\, qui à partir de cette époque devient le nom qu'il utilisera pour toutes ses installations et performances à venir. \ɑ̃tʁ\ est l'écriture phonétique à la fois de "antre", la caverne, la grotte et "entre", comme une invitation à la rencontre mais également une invitation à aller explorer ses propres grottes, ses propres infractuosités.

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Les trois artistes, Bentley, Witomski et Treffel se retrouvent pour performer ensemble au cours du finissage de leur exposition commune.

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Aujourd'hui son travail se concentre sur la performance et l’installation, mêlant musique expérimentale, projection, peinture et dessin. La dimension de musique expérimentale lui permet de rencontrer MANDRILL KIN avec qui il fonde « Tendre Oreille », un duo en musique électronique engageant l’auditeur à s’approcher de la musique produite. Suite à quelques concerts ensemble, ils décident de fixer leur collaboration dans le temps en créant un collectif leur permettant d’explorer et d’imbriquer 5 facettes de leur travail : les arts plastiques, les projections, la musique expérimentale, le rapport à l'air (densité, odeurs) et la scénographie. Cette dernière facette les conduit à repenser le rapport du public à l’objet, un public acteur de l’installation et mobile. Leur objectif étant de créer des univers immersifs au travers desquels se rencontrent les différents médiums.

« Attentif à la beauté du monde et aux menaces qui rôdent » est la série sur laquelle il travaille actuellement. Ce titre est extrait de « Cher instant je te vois » de Caroline Lamarche, paru aux Editions Verdier dans la Collection jaune en 2024.  Fred Treffel a collaboré précédemment avec l'autrice pour l'édition de "Notre Seul Visage". Ce titre compose la colonne vertébrale d’une série de 25 dessins, encre noire sur papier Tengucho 9 gr, produits à l’invitation du Foestival Zig Zag – biennale d’art du Jura.