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L’apparition de « Perspectives de nouveaux horizons » est liée à trois évènements : la mesure de l’absence, le voyage, le tatouage. Pendant 10 ans je n’ai plus peint, sans doute la conséquence heureuse de la vie, de la rencontre et des enfants. Les équilibres sont bouleversés, la nécessité de peindre se fait plus discrète, l’occasion de m’engager dans un travail de recherche photographique noir et blanc, un média plus direct qui compense au manque d’énergie. En avril 2019 nous entamons un voyage familial au Japon. Durant trois semaines j’observe l’encre noire et le papier, l’harmonie. En rentrant je réinstalle un atelier sous les toits, pars acheter 100 feuilles Steinbach et de l’encre noire. Que va-t-il en sortir ? Intervient le troisième élément : le tatouage. Des années durant l’envie de me faire encrer-ancrer me taraude sans cependant éprouver la nécessité d’acter ce désir. puis je butte sur une phrase qui va tout bouleverser « tant qu’il me reste une ombre ». La position debout/vivant/mobile vs couché/non-vivant/immobile. J’éprouve alors un sentiment d’apaisement et un besoin de liberté, une alternative libertaire. Je contact Kostek Stekkos, lui délivre mon corps. Le gars tatoue dans l’instant, pas de dessin préparatoire, juste la force de l’instant. Il encre des points, des lignes. Un mouvement répétitif, irrégulier, des points qui n’en sont pas. Découverte. « Perspectives de nouveaux horizons » s’ancre dans ce désir de liberté mais cette fois en se contraignant par le papier à être économe en matière répandue. Un mot m’obsède « dissipation » qui a remplacé « disparition » et cette quête de tenter de construire une forme de réceptacle à l’humeur. Tentative. Apparaissent alors deux énergies : l’urgence - les lignes - et la patience - les points . Un nouveau champ des possibles s’ouvrent : « Perspectives de nouveaux horizons ».

Perspectives de nouveaux horizons.
des points de patience, des lignes d'urgence.

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