Artiste - Bruxelles
Peinture_Edition_Photographie
PERSPECTIVES DE NOUVEAUX HORIZONS
des lignes d'urgence, des points de patience
« Perspectives de nouveaux horizons » comme une possible échappée au monde.
20 années passées dans le champ de la folie et de la maltraitance me perforent. La violence du monde à l’égard des déjà fragiles et surtout sa capacité, au monde, à ignorer sa propre violence, de s’en indigner comme œillères, me conduisent à dépasser le constat.
« Perspectives de nouveaux horizons » abrase la surface violente du monde, en supprime les couleurs, la réalité, pour n’en conserver que la trame : l’humanité comme alternative à la violence du monde, comme l’unique moyen d’en réchapper. Il n’en reste que la part infime : le point dissemblable.

ANCRAGE
L’apparition de « Perspectives de nouveaux horizons » est liée à trois évènements récents : la mesure de l’absence, le voyage, le tatouage.
Pendant 10 ans je n’ai plus peint, sans doute la conséquence heureuse de la vie, de la rencontre et des enfants. Les équilibres sont bouleversés, la nécessité de peindre se fait plus discrète, l’occasion de m’engager dans un travail de recherche photographique noir et blanc, un média plus direct qui compense au manque d’énergie.
Cette année nous entamons un voyage familial au Japon. Durant trois semaines j’observe l’encre noire et le papier, l’harmonie. En rentrant je réinstalle un atelier sous les
toits, pars acheter 100 feuilles Steinbach et de l’encre noire. Que va-t-il en sortir ?
Intervient le troisième élément : le tatouage. Des années durant l’envie de me faire encrer-ancrer me taraude sans cependant éprouver la nécessité d’acter ce désir. En avril dernier je butte sur une phrase qui va tout bouleverser « tant qu’il me reste une ombre ». La position debout/vivant/mobile vs couché/non-vivant/immobile. J’éprouve alors un sentiment d’apaisement et un besoin de liberté, une alternative libertaire. Je contacte Kostek Stekkos, lui délivre mon corps. Le gars tatoue dans l’instant, pas de dessin préparatoire, juste la force de l’instant. Il encre des points, des lignes. Un mouvement répétitif, irrégulier, des points qui n’en sont pas. Découverte.
C'est à partir du dessin, de la peinture, de la photographie et de l'édition que se décline cette thématique
Nouvelle série
INDIGNATION
Plutôt que de s'indigner, ne devrions-nous pas affronter les mécanismes qui conduisent à la perte de dignité ?
Cette question est apparue en début de confinement. J'entendais des gens applaudir aux balcons. Etait-ce en soutien au personnel soignant ? Pour s'assurer de bénéficier de soins de santé en cas de contraction du virus ? Pourquoi n'y avait-il personne aux balcons avant alors que depuis 20 ans on détricote systématiquement les financements liés aux soins de santé (la psychiatrie en a fait les frais en premier). C'est également vrai pour l'éducation, la culture.
Ensuite la question s'est portée sur ce qui construit le fait de s'indigner. On ne s'indigne que parce qu'on sait ou croit savoir, par ce qu'on voit, qui nous est montré. Ce dont on ignore mérite-t-il également de s'indigner. Ce qui renvoie vers le discours de terreur qu'ont instauré médias et puissance politique, le monde scientifique n'étant pas en reste. Dès lors c'est le rapport à l'image dont il est question ici.
Ces interrogations, c'est réflexions, ce trop de réalité m'ont contraint à user d'un autre média. Au départ de photographies diffusées dans la presse, j'en ai construit des dessins: les désengager dans ce trop réel pour ramener de l'universel. Le dessin permet une autre narration des faits, une autre mise en abîme. Le noir et le papier sont restés, les photographies ont été en partie reproduites, à la déportation des enfants juifs j'ai juxtaposé la déportation des familles sino-américaines par les USA lors des bombardements de Pearl Harbor. Le génocide rwandais, la haie du déshonneur du personnel du CHU Saint-Pierre, les personnes âgées à qui les soins vitaux voire primaires ont été refusés, les petites mains des maisons de repos pour qui personne n'a eu d'égards.

CARTOGRAPHIE
#perspectives de nouveaux horizons
« Cartographie » est la série originelle. Elle tente de reconstituer une géographie topographique des horizons par le point. Tantôt macroscopique, tantôt microscopique, ces dessins proposent une perspective alternative du rassemblement humain.
Chaque dessin est réalisé sur papier Steinbach 250 gr - 55x73cm. Les points sont réalisés à l'encre noire disposée à l'aide d'un pinceau calligraphie.

PORTRAIT
#perspectivesdenouveauxhorizons
« Portrait » est la série la plus figurative des trois. L’ambition de cette série s’ancre dans l’abrasion de la violence et de la représentation du vivant dépourvu de cette peau.
Chaque dessin est réalisé sur papier Steinbach 250 gr - 55x73cm. Les points sont réalisés à l'encre noire disposée à l'aide d'un pinceau calligraphie.



BLACK DOT
#perspectivesdenouveauxhorizons
« Black dot » est la série la plus graphique. Elle rassemble points et lignes dans un langage plus architectural s’inspirant de l’énergie du Bauhaus.
Chaque dessin est réalisé sur papier Steinbach 250 gr - 55x73cm. Les points sont réalisés à l'encre noire disposée à l'aide d'un pinceau calligraphie.



PHASE 2
#perspectivesdenouveauxhorizons
Cette série est la dernière ne date. Elle réunit l'usage de l'encre, de l'acrylique et du point. Les compositions sont plus complexes et laissent entrevoir une forme de résistance au chaos. Dans un premier temps la trame est constituée à partir d'une plaque de plexiglas sur laquelle les couches superposées construisent un relief. Ce relief est le témoin des autres dessins élaborés précédemment, permettant une forme d'historicisation des dessins produits.
Tous les dessins sont produits sur papier Steinbach 250 gr 55x73cm - technique mixte.

VOLUMES
#perspectivesdenouveauxhorizons
Cette série est la part graphique de mon travail. Elle s'attache à produire des volumes graphiques à partir du point. C'est ici toute la question du plein/vide qui est traitée non pas de façon contradictoire mais complémentaire.
Tous les dessins sont produits sur papier Steinbach 250 gr 55x73cm - Les points sont réalisés à l'aide d'encre noire disposés à l'aide d'un pinceau calligraphie.

TERRITOIRE / LISIÈRE
#perspectivesdenouveauxhorizons
Cette série rassemble le travail d'encre avec les pointillés initiés lors de Phase2 et une composante graphique trouvant son origine dans le monde du tatouage (e.a Kostek Stekkos). Mon travail artistique est férocement lié au monde du tatouage, graphique, source d'inspiration.
Tous les dessins sont produits sur papier Steinbach 250 gr 55x73cm - Technique mixte.

FAMOUS BLUE RAINCOAT
#perspectivesdenouveauxhorizons
Le titre de cette série fait référence à la chanson éponyme de Léonard Cohen. Musique et création sont toujours entremêlées dans mon travail. Cette série est une nouvelle interprétation de Perspectives de nouveaux horizons. Composée de cinq dessins, quatre comportent des carrés de couleurs différents et un cinquième arbore un cercle doré à la feuille d'or. Chacun de ces 5 dessins ont en toile de fond une trame différente. L'objet de cette série est de délier les expressions langagières, occulteurs du chaos du monde: "s'offrir un coin de ciel bleu", "Tu es mon rayon de soleil", "voir la vie en rose", "l'herbe n'est jamais plus verte chez le voisin", pour finir avec "tout ce qui brille n'est pas or". Ces cinq expression font référence à des souvenir d'enfance. Cependant au travers de la couleur continuent à surgir la trame et ses reliefs, démontrant toute l'innocence et la naïveté de tels recours.
Tous les dessins sont produits sur papier Steinbach 250 gr 55x73cm - Technique mixte.

EDITION
JAPON
"Japon" raconte par la photographie et quelques mots la découverte d'un pays lors d'un voyage familial en 2019. L'assemblage de photos différentes s'est construit tant sur leur opposition que leur complémentarité, leurs similitudes, leurs différences.
Ce cahier est à paraître dans les mois à venir.
"NOUS Y SOMMES PRESQUE"
"Nous y sommes presque" est un court texte écrit à partir d'un dessin abandonné par un adolescent dans une salle d'attente. Le texte est associé à une mise en page qui utilise l'espace de la page comme une forme de territoire. Deux photographies N/B accompagnent ces mots. Ce texte raconte une rencontre, rêche, la création d'un nous à partir d'un je. Il raconte à la fois la difficulté et la chance pour l'intervenant psychosocial de faire partie de ces rencontres, de découvrir combien l'adolescence peut-être violente et riche.
Le livret de 12 feuillets est paru à 50 exemplaires, numérotés, signés. Chaque exemplaire a été assemblé et relié à la main, accompagné d'un tirage original 8x13cm. Les livrets peuvent être acquis pour un montant de 13 euros + frais de port.
ACQUISITION
Toutes les œuvres peuvent être acquises à prix unique, encadrées ou non. Les dessins sont marouflés sur panneau de fibre de bois, non acide, ceci permet au papier de ne pas gondoler lors des changements de température et d’hygrométrie. Contactez-moi.
L’acte d’acquérir une œuvre d’art consiste à rémunérer la démarche qui a permis la création de l’œuvre dans sa globalité. C’est donc l’ensemble des œuvres produites qui est acquis, symboliquement matérialisé par une œuvre choisie. Toute œuvre possède dès lors la même valeur marchande puisque la démarche nécessaire à les produire est identique.
Les grands dessins (55x73 cm) sont disponibles au prix de 325 Eur (marouflés non encadrés) et 395 Eur (marouflés et encadrés).
Les petits dessins de la série "One song, One drawing" sont disponibles au prix de 75 Eur (marouflés, non-encadrés).
Mon objectif est de rendre l'acquisition financièrement accessible.