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Cette série de six peintures a été produite durant le même nuit de juillet 2022. Il s'agissait d'un retour à la peinture, à la toile et au grand format après 13 ans sans. Pensée comme une série complète, il était nécessaire que toutes les toiles bénéficient de la même énergie. Initialement, il devait y avoir quatre toiles mais l'énergie du moment en a décidé autrement. Au terme des quatres premières qui sont des formats de 80x100 sur chassis, l'envie de continuer s'est imposée. Il me restait un rouleau, en sont sortis deux grands formats de 120x200, soit la taille libre au sol de mon atelier pour travailler. Ces deux dernières toiles ont été produites dans une forme de catharsis alors que l'aube se levait. "There's a crack..." est une série qui revisite le temps de l'adolescence et les zones obscures. Le titre est emprunté à Léonard Cohen, artiste qui me poursuit depuis mes 15 ans. En faisant des recherches à ce propos, le hasard m'a rappelé qu'Arno avait pratiquement écrit ces mêmes paroles, y ajoutant seulement "the new light". Arno était le second artiste à me poursuivre depuis mes 15 ans. L'envie à travers cette série, outre le mouvement, était, par le geste, d'aller revisiter ces grottes dont on s'éloigne par peur, faire émerger les bouts de soi tapis dans l'ombre. Les révéler au monde, les mettre au monde, comme une ultime tentative à s'en défaire ou à les affronter ?

"There's a crack in everything, that's how the light (the new light) gets in".
 

Depuis 2022, Fred Treffel s'est engagé dans un processus de production d'installation et de performance mêlant art plastique, projection, musique électronique improvisée et lecture. Ces installations de type immersives conduisent le spectateur à s'emparer de l'oeuvre tout en créant un moment unique, partagé par celles et ceux présents lors de la performance. Le non recours à l'enregistrement ou à des instruments permettant de reproduire de façon assurée une intervention, engage l'artiste dans un processus de production du moment. En outre, les diverses collaborations tant avec Mandrill Kin qu'avec Susanne Bentley lui permettent de se nourrir et nourrir son travail par d'autres énergies, créant ainsi des formes de croisements inattendus.

Le choix de la brièveté dans le temps de ces installations vient de son envie de produire des temps forts de rencontre. Souvent le temps d'installation est d'ailleurs supérieur au temps d'accès public. Se noue alors un rapport privilégié au lieu dont il s'inspire pour produire des installations à chaque fois uniques.

Fred Treffel aime également investir des lieux dont la destination initiale n'est pas liée à l'art. Ce peut-être des hangars, des espaces en friche. Totalement autonome techniquement, une prise électrique lui suffit pour produire des temps d'émerveillement. 

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